Texte : Morgan Couturier. Récompensée d’une étoile, le 22 mars dernier, Anne-Sophie Pic savoure cette belle récompense, quelques mois seulement après l’ouverture de son restaurant La Dame de Pic. Si l’étalon de performance demeure la satisfaction des clients, la gastronome affiche son ambition : décrocher à l’avenir une deuxième étoile.
Serait-ce la force de l’habitude qui atténue ses étoiles dans les yeux ? Point du tout, et ce serait faire offense à sa passion. Alors certes, à 52 ans, Anne-Sophie Pic ne partage plus la même extase à la découverte d’une nouvelle récompense au guide Michelin, mais la gastronome se plaît toujours autant à habiller sa constellation d’étoiles de nouveaux éléments. Et ce, même si ces derniers ne viennent finalement que par unité, quand nos confrères du Figaro lui attribuait une volonté d’en décrocher par lot de deux.
« Je ne suis pas déçue. On est même très heureux de cette étoile après quelques mois d’ouverture. Il faut être content de ce que l’on atteint. Deux étoiles d’un coup, ça peut être déstabilisant », nous a-t-elle confiés, au détour d’un calendrier ultra chargé, animé notamment par l’élaboration d’une nouvelle « carte de début d’été » (disponible dès la réouverture de la Dame de Pic, le 9 juin prochain, ndlr).
« Prendre la mesure du restaurant » avant de miser plus haut
« Cette étoile amène un engouement. C’est la récompense d’un travail. On va pouvoir construire dessus, apporter quelques modifications au niveau de la décoration et prendre la mesure de ce restaurant », a avancé la chef étoilée, d’abord satisfaite d’une « belle saison », malgré un système saisonnier que la gastronome doit encore maîtriser. « Les étoiles sont motrices pour nous. Mais ce qui compte le plus, c’est la satisfaction du client », n’a pas manqué de rappeler la Valentinoise.
Un bel indicateur de performance à l’heure de viser plus haut dans les cieux et ainsi tenter de faire scintiller un peu plus la galaxie Pic. Chaque chose en son temps toutefois. L’an prochain ou plus tard, qu’importe. Mais l’ambition est là : « c’est une première belle étape avant d’aller en chercher une deuxième. Mais on construit sereinement. On sait être patient. C’est important que les choses arrivent petit à petit », a-t-elle exposé. Chemin des Follières, on en salive d’avance. Plus que jamais, Megève tient sa bonne étoile…