Par Morgan Couturier
Forcée de s’adapter suite aux mesures de reconfinement prises par le président de la République et son gouvernement, la mairie de Megève a décidé de restaurer le protocole sanitaire mis en place en mars dernier et de plancher sur le cas complexe des écoles.
Il y a un temps pour tout, dit-on. Pour profiter, puis se reconfiner, pourrait-on dire, alors que ce périlleux exercice vient d’entamer le deuxième volet de sa série. Une production à la mode, qui malgré sa généralisation à toute la France, peine à faire des heureux, que ce soit chez les professionnels ou les élus.
En cause, la difficulté à s’adapter à ce régime si particulier, élaboré entre privations de liberté et conservations de certaines d’entre elles. Après une journée de jeudi particulièrement éreintante pour s’imprégner des annonces chocs du chef de l’État, les élus ont donc planché sur la marche à suivre pour les quatre prochaines semaines, avec en filigrane, la nécessité de dresser des mesures concrètes et définitives.
Ce fut bien entendu le cas à Megève, où Catherine Jullien-Brèches et ses équipes ont profité des précisions apportées par le Premier ministre, Jean Castex pour élaborer un plan de bataille clair, net et précis. Le but ? Continuer à assurer un bon fonctionnement des services publics, et ce, malgré le contexte ambiant, et le renouvellement d’un protocole sanitaire identique à celui imposé lors de la première vague.
Le cas épineux des écoles
Ainsi, si plusieurs numéros d’astreinte ont été remis au goût du jour ce vendredi 30 octobre, la municipalité a décidé de maintenir une présence physique en mairie, que ce soit à l’accueil ou au sein du service urbanisme, un agent assurant une diffusion de l’information aux usagers. Une bonne nouvelle pour les Mégevans, alors que le télétravail est devenu une obligation, comme l’a évoqué ce jeudi 29 octobre, la ministre du Travail, Élisabeth Borne.
La vie de la station ne s’étant pas arrêtée aux clairons du confinement, la mairie a également convenu de conserver ses services liés à la Petite enfance, à savoir le maintien des activités de crèches et du périscolaire, à la différence des activités extrascolaires, qui sont elles, supprimées.
Priorité numéro 1 du gouvernement, la gestion de l’enfance est d’ailleurs un sujet hautement compliqué à gérer pour la majorité, forcée de s’adapter au retour des élèves ce lundi, de garantir une quantité suffisante de masques, et surtout d’orchestrer les temps de cantine, une mission extrêmement délicate, à en croire les intéressés.
Le Palais réduit au silence
Autre thématique épineuse, le sort des commerçants semble attiser la crainte de Catherine Jullien-Brèches, laquelle n’avait pas manqué de témoigner « une pensée particulière pour les commerçants et les restaurateurs qui doivent endurer une fois encore une période de fermeture », au soir de l’annonce du chef de l’État.
Leur sort demeure un sujet sensible, bien que diverses aides leur ont été promises. Reste à savoir l’impact de telles mesures sur l’attractivité de la station, d’autant que la municipalité a dû se résoudre à fermer les espaces et les activités du Palais. Quid aussi de certaines activités programmées pour la prochaine saison hivernale ?
La question anime aujourd’hui le quotidien de Megève Tourisme, bien que la directrice, Hélène Franon-Madec estimait encore ce lundi, avoir quelques solutions en tête pour maintenir une programmation décente. Hélas, le confinement complique cet exercice. Pire, une éventuelle prolongation jusqu’aux fêtes de fin d’année serait un obstacle terrible pour accueillir les touristes, avec, à n’en pas douter, de grandes conséquences sur l’économie locale.