Par Morgan Couturier
Fortement handicapées par la crise du coronavirus, de nombreuses entreprises mégevannes bénéficient aujourd’hui du soutien de la mairie.
Tout est affaire de fonte à Megève. Après l’inévitable fonte des neiges, le confinement a laissé entrevoir une fonte des capitaux chez de nombreuses sociétés. Un mal en puissance que le déconfinement ne peut réparer à lui seul, en témoignent les nombreuses inquiétudes partagées par les acteurs économiques de la station.
Mais si le mal est fait, la municipalité, par le biais de la maire Catherine Jullien-Brèches, n’a pas l’intention d’abandonner les entreprises à leur triste sort, quitte à se priver de nombreuses rentrées d’argent.
La mairie renonce à 300 000€ de taxes
« La commune renonce à plus de 300 000 euros de recettes, mais reste aux côtés de l’ensemble de ses acteurs économiques qui avaient besoin de réponses et de prises en charge immédiates », expose ainsi la mairie. Premiers bénéficiaires de telles attentions, les locataires professionnels de baux municipaux ouvrant à l’année se sont ainsi vu octroyer une suspension de leurs loyers
Leurs droits de terrasses jusqu’à la réouverture de leur commerce sont également supprimés. Un geste qui s’appliquera également aux bars, cafés et autres restaurants, également exonérés de cette taxe. Un heureux présage pour la suite des réjouissances, bien que le gouvernement n’ait pas encore statué sur leur sort.
Cet été, les commerçants seront exonérés du tout droit d’occupation du domaine public
Toujours est-il qu’une fois leur reprise autorisée, ces mêmes sociétés pourront mettre à profit ces exonérations pour déployer des terrasses ou des présentations de marchandises à la superficie plus importante, en accord là encore, avec la municipalité.
Catherine Jullien-Brèches a veillé à n’oublier personne, à commencer par les artisans, exemptés du droit d’occupation du domaine public pour leurs installations de chantiers et le stationnement de leurs véhicules. Ces derniers jouissent également d’une autorisation exceptionnelle pour travailler l’été, en contrepartie de l’utilisation « de matériels à la sonorité non-nuisible », de manière à ce que chacun y trouve son compte.
Le pari n’est pas simple, mais la maire et ses équipes – qui seront investis avant la fin du mois de mai – se donnent les moyens de réussir. De quoi regonfler le moral des troupes à l’approche de l’été, car comme le soutiennent certaines réflexions, « l’été arrive et la vie devient facile ». Même sous covid19 ?