Par Morgan Couturier

Après huit mois d’intenses travaux de rénovation et de modernisation, la dernière acquisition de Lavorel Hôtels, a ouvert ses portes début juin. L’ancienne Auberge de l’Etraz s’affiche au bord du lac d’Annecy, désormais auréolée de 5 étoiles.

L’air savoyard semble lui réussir. Le teint halé, Jean-Claude Lavorel n’a pas feint sa satisfaction à l’heure de présenter son nouvel établissement, le Black Bass, dont le nom de baptême fait évidemment référence à ce poisson caractériel qui sommeille là, quelque part, dans l’immensité du lac d’Annecy. « Cet établissement est un pari, mais ce qui m’a séduit, c’est l’emplacement, la vue sur le lac et les montagnes », a témoigné l’entrepreneur, lors de l’inauguration de ce palace 5*, doté de 25 chambres, dont 12 suites, toutes affublées d’un prénom à la connotation familiale pour l’hôtelier lyonnais. Conquis par ce cadre enchanteur, les décorateurs ont donc choisi de se fondre dans le décor, jouant avec les teintes de bleus pour instaurer un univers lacustre, tranchant au passage avec le décorum de l’ancien occupant.

 

« Ce qui m’a plu, c’est l’emplacement, la vue sur le lac et les montagnes »

« L’objectif était de passer de trois à cinq étoiles. Mais le projet fut très complexe, il n’y avait pas la climatisation et les chambres n’étaient pas toutes aux normes », raconte le propriétaire du Marriott et du Chabichou. Aux grands maux, les grands remèdes, un poncif bien connu de Jean-Claude Lavorel, habitué des rafraîchissements d’envergure. Ce dernier n’a donc pas hésité à sortir les grands moyens, procédant à huit mois de travaux pour présenter ce navire flambant neuf, fruit d’une collaboration fructueuse avec le cabinet Patriarche. « Nous sommes partis d’un concept différent. L’idée était de plonger le client dans une véritable histoire. Par entonnoir, on est arrivé aux poissons et au Black Bass », a dévoilé l’architecte Emilie Rollet. Le résultat est saisissant. L’hôtel invite à s’immerger dans un univers marin, preuve en est avec le restaurant, où la décoration, comme l’assiette, donne l’illusion de se « retrouver sous l’eau ».

Une cuisine bistronomique, à 29€ le midi, 49€ le soir

« Le chef, Christophe Buron a bien voulu signer la carte. Nous voulons un restaurant où l’on mange très bien, pas forcément gastronomique, et que les gens passent un bon moment », a présenté Jean-Claude Lavorel, conscient que la faim justifie les moyens. De fait, le chef emblématique du Chabichou s’est appliqué à fournir une carte de qualité, soutenu par une brigade de dix personnes parmi laquelle figurent son bras droit, le chef Frédéric Delormes et le pâtissier, Olivier Ponticelli. « La cuisine est simple dans l’assiette, avec de bons produits et très peu de fantaisies. On part sur une cuisine bistronomique », confirme le meilleur ouvrier de France.

Un spa de 400m2

Le but est simple, inviter les clients à transposer cet hôtel en véritable lieu de vie, que ce soit au travers des 64 couverts (intérieurs comme extérieurs) ou par l’instauration d’animations festives, comme la présence d’un DJ le vendredi et le samedi soir (jusqu’à 1h du matin). Après tout, pour se requinquer, la piscine extérieure et le spa, ouvert à partir du mois de juillet, possèdent un certain pouvoir d’attraction. Quatre cabines de soins, un hammam, une salle fitness et une piscine intérieure, le Black Bass sait donner l’eau à la bouche. En attendant, ce poisson d’eau douce entend revisiter la pêche. En bordure de lac, c’est bien lui qui compte attraper les clients dans ses filets.

Le Black Bass
921, route d’Albertville – Sevrier
Tél : 04 87 25 85 71
Plus d’informations sur www.blackbasshotel-annecy.com

L’architecte Emilie Rollet, Jean-Claude Lavorel, le chef Stéphane Buron et Philippe Smekens, directeur de l’hôtel

3. Le chef Stéphane Buron

4. Frédéric Delormes, Le chef Stéphane Buron, Yohei Hosaka et Olivier Ponticelli

5. Le chef Stéphane Buron et sa brigade

6. Laura, Mélanie et Cindy

7. La chef Barmaid Céline Richard

8. Alexandre Vermande, directeur de la Restauration

9. La direction Philippe Smekens et Marie Picque