Par Morgan Couturier
Si les commerces sont invités à rouvrir dès ce samedi 28 novembre, Emmanuel Macron a annoncé une levée partielle du confinement – sous condition – au 15 décembre prochain. Quant aux bars, restaurants et autres discothèques, l’attente est prolongée à minima jusqu’au 20 janvier 2021.
Soyons clairs d’entrée de jeu, le déconfinement n’est pas pour demain, et comme depuis plusieurs semaines, il s’agira d’être patient. Une longue attente, devenue insoutenable, qui selon les professions, est même amenée à s’étendre dans le temps, en plus de l’inquiétude de voir les chiffres s’abaisser comme réclamé.
A l’issue d’une allocution de plus de 25 minutes, le président de la République aura donc apporté joie et délivrance à tous les commerçants « non essentiels » et tous les services à domicile, autorisés à rouvrir, « dans le cadre d’un protocole sanitaire strict, jusqu’à 21h au plus tard ».
De la même façon, si les randonneurs et les joggeurs ont eu le plaisir d’apprendre que leur périple est étendu à un rayon de 20 kilomètres, et une durée de trois heures, il sera encore question pour tous les citoyens de rester confinés. « Il faudra continuer à rester chez soi, à télétravailler quand cela est possible », a argué Emmanuel Macron.
Couvre-feu de 21h à 7h à partir du 15 décembre
Dès lors, puisque patience est mère de sûreté, le chef de l’Etat a donc fixé une nouvelle date à la libération de la France : le 15 décembre. « Si nous sommes bien arrivés autour des 5000 contaminations par jour et des 2500 personnes en réanimations, alors le confinement pourra être levé. Nous pourrons à nouveau nous déplacer et passer Noël en famille », a-t-il lâché.
Des mots tant attendus, auxquels se s’est ajouté un motif d’espoir pour les salles de cinéma, les théâtres et les musées, à leur tour autorisés à reprendre leurs activités le 15 décembre, là aussi, dans un strict respect d’un couvre-feu imposé de 21h à 7h du matin.
Hélas, puisque chaque bataille laisse ses traces, au même titre que ses blessés, l’allocution présidentielle n’a pas manqué d’attiser la colère des propriétaires de bars, restaurants et autres gérants de discothèques, laissés pour compte jusqu’à… la troisième vague de ce déconfinement, programmée le 20 janvier 2021.
20% du CA de 2019 versé aux bars et restaurants
Le président de la République a bien tenté d’apaiser la colère des restaurateurs en annonçant, la possibilité de se voir verser 20% de son chiffre d’affaires de 2019, mais le « sacrifice » reste profond, et la demande de travailler inassouvie.
Quant aux stations de sport d’hiver, le flou demeure. Pourront-elles démarrer leur saison alors même qu’Emmanuel Macron déclare « il me semble toutefois impossible d’envisager une ouverture pour les fêtes » assurant privilégier « une réouverture courant janvier dans de bonnes conditions ». Un véritable coup de poignard pour tout le secteur. Nous interrogerons Catherine Jullien-Brèches, maire de Megève, demain à ce sujet.
« J’assume pleinement les décisions que j’expose aujourd’hui », a-t-il avoué, dans un semblant de mea-culpa. Reste que le retour à une vie normale n’est pas prévu pour cette année, et ce, malgré un démarrage probable de la campagne de vaccination « fin décembre, début janvier ».