Par Marco Polisson
Après Catherine Jullien-Brèches et Marc Béchet, c’est au tour de Denis Worms (60 ans) de se lancer à la conquête de la Mairie de Megève pour l’élection municipale de mars 2020.
A l’occasion de l’illumination du sapin qui marque le début de la saison, Denis Worms a officialisé sa candidature. Conseiller municipal depuis 2008, il est décidé à prendre sa revanche sur l’élection de 2014 où il était arrivé en 3ème position. « Je ne suis là que pour ma commune. Je ne me reconnais ni dans Catherine Jullien-Brèches (maire sortante, ndlr), ni dans Marc Béchet ! »
« La dernière fois, on a fait peur aux Megevans qui croyaient qu’on allait tout révolutionner. Cette année, je rêve d’un vote d’adhésion. Avec Audrey Pernat-Duvillard, nous constituons la troisième voie entre la maire sortante et Marc Béchet (allié à Sylviane Grosset-Janin, ndlr). Nous partagerons le même bureau, si nous sommes élus. Elle a été dans la finance et moi je sais lire un bilan ».
« Je veux être entouré de jeunes ! »
Dans le collimateur de Denis Worms, la gestion et les finances de la commune : « la situation qu’on va trouver sera sans doute pire que ce qu’on imagine » Et de pointer « le gouffre du Palais dont le déficit annuel s’élève à 6 millions d’euros. Pour pallier ce déficit, la commune a baissé le budget d’entretien des routes de 50% ! Quand on va se réveiller, ça va faire mal ! Il va également falloir trouver de l’argent pour remettre les parkings aux normes. »
La baisse de la population figure également dans les préoccupations du candidat : « On a envie de repeupler Megève, et donc d’attirer les jeunes. L’installation d’une école hôtelière serait un premier pas. » Concernant le déménagement du casino, Denis Worms est cash : « C’est une connerie ! Le Palo Alto était le dernier grand établissement de nuit à Megève. Sa surface diminuée de moitié, c’est devenu un salon dansant. On ne pourra plus faire venir de DJ renommés. Si on voulait faire fuir les jeunes, on ne pouvait faire mieux ! »
Reste que pour Denis Worms, il faut désormais constituer une liste de 22 personnes + 2 jokers. Récupèrera-t-il Frédéric Goujat, écarté par CJB « pour avoir pris trop de place ? » « Non, on n’est pas copains. Nos relations ont toujours été centrées sur les finances communales. » Pour le chef d’entreprise qu’il entend être à la tête de la PME Megève, le plus dur commence !